Music Park Newsletter N°5

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Ola matelots,

En ces temps obscurs, tous les cuirassés des mers ont sorti leurs canons et bâtent pavillons hostiles. Ici ou là, des bombes, des kalachnikovs, 15, 30, 130, 200 âmes, qui dit mieux, et on ne comptent plus le nombre de blessés. Guerre pétroloindustriostratégicothéologidéologicobusinessomondiale, (hâaâââ, je reprends mon souffle), des bombes , du pétrole, du fric, du sang, des mensonges, des cascades, le « film de l'année » ! Il paraît qu'ils ont tourné une scène à Paris, on a eu vent de la nouvelle sur Iles Perdus, les nouvelles vont vites même au bout du monde. Pas beau l'affaire ! Enfin, au bout de cette ligne de lecture, un homme sera mort de la faim, et la suivante encore et ainsi de suite, (situation dont les complices de la spéculation entraînant une rareté alimentaire sont un certain nombre de banques françaises), alors dans le compteur des morts, un de plus un de moins, ça fait finalement un bout de temps que c'est la guerre, juste elle n'est pas dans notre assiette. Nous avons encore la chance vivre dans un pays riche, aménagé, géologiquement et climatiquement stable et tempérés, des ports à foison, un vrai petit paradis la France, on se demande comment se fait-il que certains se plaignent ? Bon c'est vrai que vivre au paradis et se faire chier, c'est un peu con quand même. En attendant de ne pas se faire chier, heu pardon, s'ennuyer m'dame, ces derniers temps étaient, j'ai envie de dire comme d'habitude, politiquement pathétique. Et on en a profité pour laissé le brouhaha régionale se dissipé...

Ça y est, tout a été dit? Non? Pas encore? On ne vas pas attendre plus longtemps pour éditer la newsletter du mois de décembre, on ne vas pas attendre l'élection de Marine Lepen à la présidence de la république. Après cette séquence électorale, il faut déjà se remettre des douleurs abdominales dues à trop de fous rires. À l'instar de la Comedia del Arte, la Comedia della politica a cet « avantage » qu'elle ne meurt jamais, et qu'elle peut offrir des moments tragi-comiques où les acteurs n'ont de cesse pour la surenchère abusive d'arguments fallacieux et d'intentions aux accents fourbes. Si l'on regarde bien, il n'y en a pas un pour racheter l'autre, et la majorité des français ne s'y trompe pas, le plus grand parti de France a encore montré sa force avec plus de 50% de citoyens qui ont penché pour lui. Un bel élan, mais pour que cela soit significatif, seul un résultat à 70% pour délégitimer tout personne élue, et évoquer la direction de l'assemblée constituante, serait un objectif ; faire table rase du système qui permet tant d'hypocrisie, de lâcheté, d'égoïsme, de corruption, de népotisme, d'affairisme, etc, etc, j'en passe et des meilleures. Alors, devrait-on laisser le front national prendre le pouvoir suite à une très forte abstention, tout dépend du courage que vous avez, mais avec 15% d'électeurs réels, quel élu serait légitime, quel élu oserait crier victoire ? Alors je sais bien que dans la situation actuel, nous sommes déjà avec des élus qui ne le sont qu'avec à peine un peu plus de 25% des voix, mais ce n'est à priori pas assez pour que l'évidence de la faillite du système saute aux yeux.

En attendant, bon nombres d'acteurs culturels tremblent, enfin tous ceux qui profitent allègrement du système et des subventions, les autres connaissant déjà l'adversité. Alors si le fn prenait le pouvoir, assisterions-nous à d'immenses forfanteries comme beaucoup d'artistes s'en sont accommodés il y a plus de 70 ans, d'une certaine manière c'est déjà le cas. Combien prétendent être contre ce système dans leurs chansons ou leurs déclarations mais qui en profitent allègrement sans jamais faire le moindre effort pour ne plus lui donner caution ? Quand on entend un Jean-Jacques G. nous dire qu'il est anti-capitaliste et en même temps empoché 2 millions d'euros par an de droit d'auteur, en tant qu'auteur, je ne parle pas de ce qu'il doit toucher en tant que producteur, on peut douter de sa conscience ou éventuellement de sa sincérité, comment n'a-t-il pas eu envie de donner un coup de pied dans le système SACEM, système inique et pyramidal illustrant « merveilleusement » le système dont il prétend être contre. En général les artistes sont très forts pour s'émouvoir de cet « horrible monde » mais tout en profitant largement. La liste est longue, souvenez-vous du mouvement alternatif qui prétendait se défaire des majors, et dont les groupes phares ont fini par signer avec elles, Mano Négra, souvenez-vous dans le même esprit, le blabla fait par un certain Bertrand Cantat clashant son patron Jean Marie Messier recevant son « victoire de la musique » mais ne rompant pas son contrat, souvenez-vous du mouvement new wave qui soutenait l'anti-star-système devenant lui-même le nouveau star-système, suivant le même chemin que les punks ou bien avant les hippies qui pour beaucoup sont devenus les plus ultra-capitalistes. Et on ne va pas parler du rap, qui lui a littéralement touché le fond, on ne parlera pas non plus de la bohème de l'illustre artiste (Charles Az...) qui nous a révélé qu'il corrompait les partis politiques pour payer moins d'impôts, etc, etc.

Ces expériences nous invitent à nous poser un certain nombre de questions et à prendre des chemins différents, mais surtout à ne jamais oublier quel est le sens des mots éthique et cohérence.

Un vaste programme qui va demander de voir au sein de bien des organisations des révolutions, car il suffit de gratter un peu pour se rendre compte qu'en-dessous de leurs slogans ou de leurs proses, que cela soit de l'art pour tous (comprenons ici l'épanouissement bien que l'on peut évidemment faire bien d'autres choses pour s'épanouir), la culture pour tous, l'éducation populaire ou bien encore le vivre ensemble autrement, j'en repasse et encore des meilleures, il y a souvent simplement qu'un aspect marketing qui parfois frise avec le communautarisme, que l'on appellerait cœur de cible dans une école de commerce. On ne défend plus alors des valeurs mais sa boutique.

Alors, jusqu'où allons-nous aller dans la supercherie ? Tout dépendra de la remise en question que chacun fera sur sa propre personne et devant toute organisation à laquelle il est confronté. Le mouvement est en marche et nous sommes très nombreux, il suffit d'écouter les gens, pas à travers des organisations qui polissent voire effacent leurs revendications, mais individuellement, dans la rue, au café, en entreprise, sur le net à travers d'innombrables commentaires, les sources ne manquent pas, et d'ailleurs avec ce monde de l'hyper-communication, jamais il n'a été aussi possible d'entendre ce que les gens pensent. Certains dans leur envies de voir un monde juste, équitable, un monde pour le peuple et non au service de quelques uns, se fourvoient en apportant leur voix au fn, mais la grande majorité pas si silencieuse que ça, elle, attend sans doute un mouvement fédérateur digne de leurs espoirs, mais pour ça, indéniablement il faudra d'abord passer par une révolution individuelle que personne ne pourra faire à sa propre place.

C'est pourquoi le bateau Music Park, va aller encore plus loin dans ses revendications, car Music Park n'est pas juste un réseau de diffusion de musique, mais une autre façon de voir le monde, une autre attitude face à tant d'impostures, d'escroqueries et de mystifications.

Le moussaillon


 

Le mot du président

Pour parler un peu de Music Park, l'association remercie le soutient de la société Surikat-Pro (http://fr.surikat.pro), tant au niveau de l'hébergement, ce qui va permettre moins de frais, que de l'aide technique. Cette aide apportée généreusement, va permettre d'appréhender la nouvelle année avec un peu plus de sérénité et de s'engager vers les changements tant attendus comme le passage du site en plusieurs langues, ou la mise en route d'une interface radio, mais ne soyez pas trop pressés, tout cela demande du travail.

En attendant, c'est bientôt Noël, un moment de célébration, mais quelle célébration ? La naissance du christ ? Oui pour certains, mais si l'on s'intéresse aux origines de cette fête, bien au-delà du père noël aux couleurs de Coca-cola ou la légende de Santa Klaus (Saint Nicolas), c'est la fête de Mythra, et peu importe le dieu ou la religion, c'est la fête du renouveau, de la vie qui revient, du moment où la durée du jour repart à la hausse, de la course du soleil vers le printemps, l'été. En définitive, une fête qui a surtout du sens dans l'hémisphère nord, car pour ceux habitant dans l'hémisphère sud , dans ce sens, noël c'est le 21 juin. Quoiqu'il en soit, cet aspect universel de noël devrait bien plus être mis en avant que l'aspect religieux qui fût une manipulation de l'empire romain devenant chrétien. Cela nous éviterait des débats communautaristes, avec en coin des guerres théologiques, et nous fêterions Noël tous ensembles dans une appréciation simple de la nature et bien évidement du soleil. Alors dans cet esprit je vous souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes.

À bientôt.

Le président