À propos...

Le site music-park.org n’est pas et ne cherche pas à devenir une plate-forme de diffusion comme peut l’être Jamendo ou Bandcamp ou encore Spotify, Dezzer, etc... Le site music-park.org est le projet de l’association Music Park qui est de développer un réseau de diffusion virtuel (par internet) pour développer un réseau physique (dans des espaces publics sur le territoire français) dont la particularité est d’une part d’être géré par et pour les artistes (auteurs, compositeurs, interprètes), d’autre part dont les objectifs sont l’indépendance et l’autonomie face aux différents intermédiaires comme peuvent l’être justement les plates-formes de diffusion, mais aussi en affranchissant les artistes des sociétés de gestion de droits d’auteur et droits voisins (SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, etc, pour la France, ou SABAM Belgique, GEMA Allemagne, SIAE Italie, etc. (1)), redonnant le contrôle aux artistes sur leur œuvres et offrant la possibilité d’autoriser la diffusion de leurs œuvres dans des espaces publics (dans un environnement commerciale ou pas) sans que les diffuseurs soient soumis au système de redevance pour droits d’auteur.

En effet, en délivrant les artistes et les diffuseurs du système actuel dominant, Music Park à sa manière, participe à la libération de la musique pour tout ceux qui, gérants, responsables, propriétaires d’espaces publics (magasins, restaurants, salles de sport, cafés, lieux associatifs, etc...), ont éteint leur appareil de sonorisation sous le poids des redevances prohibitives. C’est un des aspects centraux du projet Music Park, sa philosophie, l’émancipation face aux systèmes qui ont montré leurs limites et leur iniquité. Pour ce faire l’association s’efforce de mettre en valeur, voir de constituer des chemins plus directs entre les artistes et le public (2). C’est pourquoi Music Park se propose d’unir les artistes indépendants du « système » pour permettre aux diffuseurs d’avoir accès à un répertoire collectif qui ne soit pas soumis aux redevances sur les droits d’auteurs et les droits voisins.

L’autre aspect centrale dans la nouvelle version du projet Music Park est de proposer aux artistes une assistance pour créer un site web avec un CMS (Content Management Système - Système de Gestion de Contenu) open source et gratuit avec sans doute le plus pertinent des CMS, à savoir Drupal. Drupal pour pouvoir envisager tout évolution souhaité au sein du site web et un site web pour permettre à tout artiste d’avoir sa « propre maison » et ainsi pouvoir en tout indépendance gérer la communication, la diffusion, la distribution de ses œuvres et bien d’autres nécessités liés aux activités artistiques et musicales et avoir une communication direct entre l’artiste et son public.

Cependant, le projet Music Park n'est pas une fin en soit, il évoluera bien sûr suivant les nécessités artistiques, humaines, techniques, administratives, financières, et surtout suivant le contexte de l'évolution des pratiques et des volontés des différents acteurs du réseau tout en restant dans le cadre des prérogatives énoncées que sont l’indépendance, l’autonomie et l’émancipation des artistes. Mais la diffusion et l’accès aux œuvres artistiques n’est pas plus importante que la pratique artistique c’est à dire, (contrairement à ce que certaines institutions essaient de nous faire croire en qualifiant la pratique artistique comme le fait d’accéder aux œuvres), le fait notamment dans la musique de jouer d’un instrument. Nous pensons que toute personne devrait pouvoir si elle le désire avoir du temps pour, entre autre, si elle le souhaite, avoir une activité artistique, et que l'organisation du travail dans notre société n'étant pas adapté à cette possibilité, il est donc nécessaire de repenser les modes et modèles de vie de notre société.

Music Park se propose donc d'apporter sa petite pierre dans un projet où les moyens sont mis en commun accompagné d'un esprit solidaire (3). C'est pourquoi le projet Music Park est orienté dans la direction de la création d'un nouveau modèle de développement tout en prônant plus de partage. C'est pourquoi aussi nous appelons, vous, les usagers de la musique dite « libre » à prendre en considération que le partage dont vous profitez est une richesse économique et culturelle et qu’il faut soutenir les artistes qui ont fait le choix de prendre ce chemin car en soutenant ces artistes vous défendez une autre vision du monde.


 

Un peu d’histoire :

L'inspiration de ce projet est née il y a longtemps, plus de 15 ans. Le premier nom devait être "Sous le manteau", et la réalisation d'un site web n'était pas la priorité dans le projet initiale, car cela semblait trop complexe à mettre en œuvre à cette époque. D'autre part le porteur du projet avait d'autre priorité (qui était celle de la création artistique). Depuis bien des trains sont passés, et le choix de lancer ce projet, alors que des projets comme Jamendo ou d'autres ont largement progressé et offre la possibilité de diffuser sa musique "librement", a été motivé parce qu'il apparaît que ces projets sont plutôt portés par la multitude d'artistes que ceux-là ne portent les artistes. Et précisons pour Jamendo que ce projet reconstitue une sorte de "SACEM N°2", ce qui représente une alternative à la SACEM mais ne représente pas une alternative au "système SACEM". D'autre part, l'utilisation des licences Creative Common (CC) bien qu'elles ont leur rôle à jouer dans le mainstream numérique, ne permettent pas la réversibilité, à savoir que si vous placez une œuvre sous licence CC, celle-ci est sensée être diffusée à vie (jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur, avant qu'elle ne rentre dans le domaine public, suivant la loi) sous cette licence, sans possibilité de changement. Évidement cette contrainte facilite la gestion d'une œuvre du point de vue du public, des sociétés de gestion de droits d'auteur et des diffuseurs, mais du point de vue de l'artiste, c'est une rigidité qui ne prend pas en compte l'évolution des choix d'un artiste (auteur, compositeur) qui sont souvent en fonction de son évolution social en tant qu'artiste.

C'est aussi pourquoi Music Park existe, et nous savons que la mise en lumière des vrais enjeux des droits d'auteurs n'a pas vraiment encore été faite, tant les différents acteurs de la culture et de la musique, que ça soit du coté du libre et surtout des plates-formes ou du coté des sociétés de gestion de droits d’auteur, sont loin de véritablement représenter tous les auteurs, compositeurs et interprètes. Bien souvent ils ont des positions et des pratiques qui défendent - leurs seuls intérêts aux détriments de ceux dont ils prétendent être les promoteurs - ou les intérêts d’un petit nombre aux détriments des autres.

 


 

(1) Les sociétés de gestion de droits d’auteur de l’Union Européenne sont cités car tout auteur, compositeur résidant dans l’un des pays de l’Union Européenne peut adhérer à une société de gestion de droits d’auteur d’un pays étranger faisant parti de l’UE. Un auteur français peut par exemple adhérer à la SABAM (Belgique) au lieu d’adhérer à la SACEM, néanmoins c’est la SACEM qui récoltera les redevances produites sur le territoire français et elle les reversera à la SABAM qui les versera alors à l’auteur. Malgré la possibilité pour les auteurs, compositeur de choisir une société d’auteur différente que celle de leur propre pays, les sociétés de gestion de droits d’auteur conservent le monopole de la gestion de l’encaissement des redevances des droits d’auteur sur leur territoire respectif.

(2) Constituer des chemins plus directs entre les artistes et le public : un des services proposés par l’association Music Park c’est l’annuaire localisemusic.com qui est un annuaire de sites web des artistes (dans la musique). Faîtes une recherche avec un style de musique sur un moteur de recherche et vous verrez que vous n’aurez pas une liste de tous les sites web des artistes qui font une musique avec ce style, ainsi ce service permet au public de trouver de façon simple et rapide l’ensemble des sites web des artistes (pour peu qu’ils se soient référencés) de tel ou tel style. Par ailleurs il est proposé aussi un certain nombre d’autres filtres de recherche, et n’importe qui peut référencer un artiste. Ainsi Localise Music est comme un carrefour avec une multitude de panneau d’où partent toutes les routes pour aller sur tel ou tel site d’artiste, et permet donc une relation direct entre le public et l’artiste. Précisons que ce service est gratuit pour le public comme pour les artistes et qu’il est prévu que cela le soit tant que ce service existera. Il n‘est toutefois pas exclu qu’il y ait un jour une demande de don pour payer les frais d’hébergement si ceux-ci devenaient trop onéreux.

(3) L’esprit solidaire du projet consiste dans l’idée que chaque artiste adhérant à Music Park peut bénéficier des mêmes aides de la part de l’association. C' est un des points important du projet. Si sur une année un artiste permet par ses activités au sein du réseau de générer du flux et donc d'éventuelle rentrée d'argent dans l'association, et un autre artiste est dans le cas contraire, il n'est pas sur que l'année suivante la situation ne soit pas inversé, c'est pourquoi le soutient au niveau promotionnelle (enregistrement, concert, etc) de l'association aura un traitement équivalent pour chaque artiste, car nous pensons que la stabilité et la viabilité d'un projet artistique passe par une certaine solidarité, pas des grandes paroles mais par des procédés que nous souhaitons initier ici.